Le Saint-Père François
Premier Pape américain
Le Saint-Père François, Jorge Mario Bergoglio, a pris son nom le 13 mars 2013.
Le premier Pape américain est le jésuite argentin Jorge Mario Bergoglio, 76 ans, archevêque de Buenos Aires. C’est une figure de premier plan pour tout le continent et un pasteur simple et très aimé dans son diocèse. Il l’a visité en long et en large au cours des quinze ans de son ministère épiscopal. « Mes gens sont pauvres et je suis un des leurs », a-t-il dit à plusieurs reprises pour expliquer son choix d’habiter dans un appartement humble
Le Saint-Père François a toujours recommandé à ses prêtres la miséricorde, le courage apostolique et d’ouvrir les portes à tous. Le pire qui puisse arriver dans l’Église dit-il est « la mondanité spirituelle », qui signifie « se mettre soi-même au centre ». Et quand il cite la justice sociale, il invite à reprendre en main le catéchisme. Il faut dit-il redécouvrir les dix commandements et les béatitudes. Son projet est simple: si l’on suit le Christ, l’on comprend que « piétiner la dignité d’une personne est un péché grave ».
Malgré son caractère discret, sa biographie officielle ne fait que quelques lignes jusqu’à sa nomination comme archevêque de Buenos Aires. Il devient un point de référence pour ses prises de position lors de la crise économique en argentine de 2001.
Évolution spirituelle du Saint-Père
l’archevêque Ramón José Castellano l’ordonne prêtre le 13 décembre 1969. C’est à Alcalà de Henares, en Espagne, qu’il poursuit sa préparation entre 1970 et 1971. Le 22 avril 1973 il émet sa profession perpétuelle chez les jésuites. À nouveau en Argentine, il est maître des novices à Villa Barilari à San Miguel. Jorge Mario Bergoglio partage aussi la tache de professeur à la faculté de théologie, consulteur de la province de la Compagnie de Jésus. Il est également recteur du Collège.
Le 31 juillet 1973, il est nommé provincial des jésuites d’Argentine. Fonction qu’il occupera pendant six ans. Il reprend ensuite son travail dans le domaine universitaire. Entre 1980 et 1986, il est à nouveau recteur du collège Saint-Joseph, et curé encore à San Miguel. En mars 1986, il se rend en Allemagne pour terminer sa thèse de doctorat. Ses supérieurs l’envoient ensuite au collège du Sauveur à Buenos Aires. Il intègre ensuite l’église de la Compagnie dans la ville de Cordoba, comme directeur spirituel et confesseur.
Miserando atque eligendo
C’est le cardinal Antonio Quarracino qui le veut comme son proche collaborateur à Buenos Aires. Ainsi, le 20 mai 1992, Jean-Paul II le nomme évêque titulaire d’Auca et auxiliaire de Buenos Aires. Le 27 juin, il reçoit dans la cathédrale l’ordination épiscopale précisément des mains du cardinal. Il choisit comme devise « Miserando atque eligendo » et insère dans son blason le christogramme IHS, symbole de la Compagnie de Jésus.
Jorge Mario Bergoglio accorde son premier entretien en tant qu’évêque à un petit journal paroissial, « Estrellita de Belém ». Il est immédiatement nommé vicaire épiscopal de la zone Flores. Le 21 décembre 1993, il reçoit également la charge de vicaire général de l’archidiocèse.
Ce n’est donc pas une surprise lorsque, le 3 juin 1997, il est promu archevêque coadjuteur de Buenos Aires. Moins de neuf mois plus tard, à la mort du cardinal Quarracino, il lui succède le 28 février 1998, comme archevêque et primat d’Argentine.
Popularité et reconnaissance du saint-père
Entre temps, en Amérique latine, sa figure devient toujours plus populaire. Cependant, il ne perd pas la sobriété de son caractère et son style de vie rigoureux. Certains le définissent même comme presque « ascétique ». C’est dans cet esprit qu’en 2002, il refuse la nomination comme président de la Conférence épiscopale argentine. Mais trois ans plus tard, Jorge Mario Bergoglio s’y fait élire, puis reconfirmé pour un nouveau triennat en 2008. Entre temps, en avril 2005, il participe au Conclave au cours duquel est élu Benoît XVI.
En tant qu’archevêque de Buenos Aire, diocèse qui possède plus de trois millions d’habitants, il pense à un projet missionnaire centré sur la communion et sur l’évangélisation. Les quatre objectifs principaux sont : des communautés ouvertes et fraternelles, participation active d’un laïcat conscient, évangélisation adressée à tous les habitants de la ville et assistance aux pauvres et aux malades. Son action vise à réévangéliser Buenos Aires, « en tenant compte de ceux qui y vivent, de sa configuration, de son histoire ». Il invite les prêtres et les laïcs à travailler ensemble. Cela est toujours vrai aujourd’hui et ce désir d’unité entre tous apparait dans les prières du Saint-Père.
Action caritative nationale
En septembre 2009, il lance au niveau national la campagne de solidarité pour le bicentenaire de l’indépendance du pays. Deux cents œuvres de charité à réaliser d’ici 2016. Et, sur le plan continental, il nourrit de fortes espérances dans le sillage du message de la Conférence d’Aparecida en 2007.
Jusqu’au début de la vacance du siège, il était membre des Congrégations pour le culte divin et la discipline des sacrements, pour le clergé, pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, du Conseil pontifical pour la famille et de la Commission pontificale pour l’Amérique latine.